Les lumières de Broadway - Partie 1 by Marie-Bernadette Dupuy

Les lumières de Broadway - Partie 1 by Marie-Bernadette Dupuy

Auteur:Marie-Bernadette Dupuy [Dupuy, Marie-Bernadette]
La langue: fra
Format: epub
Tags: Saga familiale
Éditeur: Calmann-Lévy
Publié: 2019-06-15T00:00:00+00:00


Hugues Laroche était parti. Cette fois, il n’avait pas claqué la porte, très satisfait de l’entretien qu’il avait eu avec son fils. Une expression de triomphe adoucissait ses traits émaciés quand il se remit en selle sur Galant, pour remonter la rue au grand trot. L’étalon prit le galop dès qu’il sentit la terre d’un chemin sous ses sabots.

Mariette, quant à elle, se précipita dans le jardin. Justin était debout et lui fit un signe amical.

— Qu’est-ce qu’il te voulait, ce vieux fou ? demanda-t-elle en se jetant presque à son cou.

— Je vais te le dire. Viens, nous serons mieux à l’intérieur.

Il l’emmena dans la pièce aménagée pour sa convalescence, au décor austère mais confortable. Mariette s’intéressa d’abord aux gravures médicales, à l’installation sanitaire dissimulée derrière un paravent, puis elle tâta le matelas en appuyant deux fois sur la garniture, de la paume de la main.

— Ton lit est étroit, déplora-t-elle.

— Oui, mais quand je suis allongé, je peux voir le coucher du soleil se refléter sur les feuilles du magnolia. On dirait qu’elles sont en or.

— C’est joli, ce que tu dis, ça m’plaît.

Mariette l’enlaça, toute tremblante. Elle le voulait et en aurait crié de joie anticipée. Justin se pencha et l’embrassa délicatement sur la bouche. Privé de femme depuis des mois, il s’enflamma aussitôt.

— Je tourne le verrou sur le couloir, chuchota-t-elle, toi, mets la targette de la porte-fenêtre et tire le rideau. Ta garde-malade, elle est point sotte, elle nous dérangera pas.

— Tu es sûre ?

— Elle a pigé, pardi, même qu’elle a prétendu avoir du linge à repasser dans la buanderie, de l’autre côté de la maison. Justin, j’vais faire ben attention, à cause de ta blessure.

— Je n’ai plus mal, c’est cicatrisé ! souffla-t-il à son oreille.

— Aide-moi, vite ! implora Mariette en lui présentant son dos. Ces robes de dame, c’n’est pas une mince affaire de les enfiler et de les ôter. Y a des p’tits crochets, défais-les.

Après des efforts louables du jeune homme, elle fut à demi nue devant lui. Une chemise en calicot, quasiment transparente, révélait sa poitrine un peu lourde, aux mamelons durcis, et elle avait gardé sa culotte ajourée de dentelles, qui se déboutonnait entre les cuisses. Chapeau et ombrelle gisaient sur le parquet.

Justin, l’esprit vide, toute son énergie concentrée en un point précis de son corps, étreignit Mariette jusqu’à la faire gémir, sans cesser de lui donner des baisers de plus en plus avides.

— Va sur ton lit, conseilla-t-elle, haletante, après s’être écartée de lui.

Il lui obéit, hébété, fébrile. Elle délaça le cordon de son pantalon de toile, découvrit un modeste pansement à hauteur de sa taille.

— Pauvre mignon ! le plaignit-elle en faisant courir ses lèvres sur son ventre.

Habile et leste, Mariette grimpa à son tour sur le lit. Elle dominait Justin, dont le regard noir la fixait ardemment. Il retint un cri de volupté lorsqu’elle imprima à son membre viril de lentes pressions régulières, en le tenant au creux de sa main. Enfin elle s’empala sur lui, en extase, les paupières mi-closes.



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